Dans le cadre de son excellent podcast consacré à la photographie, Benoît Marchal a interviewé Michel-Patrick Lauret, spécialiste de la stéréophotographie. Je ne vais pas revenir sur le principe, vous conseillant plutôt l’écoute de l’émission.Ce qui m’a particulièrement intéressé est le point de vue du photographe sur la télévision 3D.
Comme il l’explique fort justement, la distinction des reliefs étant donnée par l’écart des yeux, elle ne fonctionne bien que lorsque le sujet observé est proche. D’où l’utilisation de focales standard pour révéler la profondeur. Dans son exemple d’un mannequin marchant sur un podium, alors que les autres photographes utiliseront des télé-objectifs pour photographier le mannequin de loin, lui attendra qu’il arrive au bout du podium pour être le plus près possible et donner la meilleure sensation de relief.
Or, les conventions du cinéma sont plutôt d’utiliser des plans serrés, qui nécessitent l’utilisation de longue focales. Pareil pour filmer un match de foot: les caméramen se trouvent sur le bord du terrain et utilisent de longs télé-objectifs. L’impression de relief est donc minimale.
Tout le propos est que pour généraliser la stéréovision, il faudra aussi repenser la manière de filmer.